L’été est là et avec lui, pour la plupart des parents, la perspective de passer davantage de temps avec ses enfants. Pour nous, adultes, c’est le 30e, le 40e, le 50e été. Même si nous l’attendons avec impatience, c’est un été parmi tant d’autres : l’an dernier, j’avais 36 ans, l’an prochain, j’en aurai 38 (toutes ces infos ont été vérifiées) mais, à moins d’un événement particulier, je suis à peu près la même. Pour les enfants, c’est le 1er été, ou le 3e, ou le 6e… Chaque année est une redécouverte. Entre l’été dernier et celui-ci, ils ont tellement grandi ! En un an, la mémoire d’un enfant de 5 ans a estompé les contours estivaux : « Tu as vu, on se couche mais le soleil est encore là », s’étonne ma petite dernière. Elle avait oublié que c’était ainsi chaque année ! Pour les adolescents, ce sont peut-être les premières vacances sans les parents. L’été « de mes 17 ans » est unique, comme l’a été celui des 10 ans, et comme le sera celui des 18 ans.

Pour que ce temps soit précieux et laisse de riches traces en mémoire, point besoin de s’envoler pour les Seychelles, de louer un jetski ou d’enchaîner musée sur musée, excursion sur excursion, visite sur visite. S’offrir un bain de nature, comme y invite notre dossier (p. 5), et s’accorder à son rythme lent et contemplatif, plonger dans les flots (p. 14) ou… ne rien faire (p. 20). Far niente, disent les Italiens… Pourquoi reprochons-nous à nos ados de « glander » alors que nous rêvons tant de « farniente » ? Observons-nous, observons nos enfants, parlons ensemble de ce que nous attendons de ces vacances et… passons un bel été !