Quand nos enfants étaient bébés, je voulais qu’elles dorment avec nous,
mon chéri insistait pour qu’elles dorment dans leur chambre.
Il voulait que nous sortions au ciné, je préférais louer un film et écouter le baby phone.

Au début de leur scolarité, mon mari voulait que nos enfants mangent à la cantine tous les jours,
j’ai préféré les récupérer tous les midis – en me plaignant de manquer de temps pour travailler.

Aujourd’hui, quand elles sont en crise, il les envoie réfléchir dans leur chambre et il souffle,
j’essaie d’accompagner les émotions fortes et je me fais crier dans les tympans.
Il les emmène manger au fast food, je préfère le Libanais.
Il les a abonnées à trois revues chacune, je… euh… une, ça suffit, non ?

Il ne cuisine qu’avec des légumes congelés, je trouve ça incohérent.
Je crie quand je veux du calme, il trouve ça incohérent.

Je les amène à l’accrobranche, il reste à la maison, faire le singe ne l’intéresse pas.
Il achète des billets de concerts, je n’aurais jamais dépensé autant pour ça.

Pour lui, les devoirs sont une occasion de développer l’autonomie,
pour moi, les devoirs sont une occasion de développer le plaisir d’apprendre ensemble
et de puiser au plus profond de mon réservoir de patience.

Il veut qu’elles obéissent, je veux qu’elles coopèrent. Il dit que c’est pareil.
Là encore, nous ne sommes pas d’accord.

Si les désaccords parentaux sont difficiles pour notre couple, qu’ils soient une richesse pour nos enfants !

 

 


Cet article fait partie du numéro 194 (→ Acheter)
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