C’est une question qui nous taraude depuis la reprise du magazine en 2016, un sujet qu’on remet régulièrement sur la table, sans trouver de solution évidente : le titre « L’Enfant et la vie » dessert-il notre travail ?

Vous l’avez peut-être remarqué, depuis quelques années, il devient compliqué d’utiliser le mot « vie », sans que l’on vous classe aussitôt dans les rangs des militants « pro-vie », anti-IVG, anti mariage homosexuel, anti égalité femmes-hommes… Lorsque nous présentons notre magazine, les sourcils de nos interlocuteurs se froncent, ça s’entend même au téléphone !

Notre « petit » magazine qui fêtera bientôt ses 50 ans et joue des coudes pour se faire une place entre les mastodontes de la « grande » presse, serait handicapé par son nom. Faut-il pour autant en changer ? Trouver quelque chose qui ait davantage de pêche, qui soit moins années soixante-dix et plus vingt-et-unième siècle ?

Il y a peu, j’ai longuement discuté avec une jeune femme prénommée Gisèle, comme ma fille de 17 ans. Je lui ai demandé comment elle avait accueilli ce prénom, en grandissant. « Très mal, m’a-t-elle répondu, jusqu’au jour où mon père m’a raconté l’histoire qui a inspiré son choix – une Gisèle belle et élégante qu’il avait connu dans sa jeunesse et qui dansait très bien. »

De même, nous aimons revenir sur l’histoire du magazine : en 1969, une mère de sept enfants, Jeannette Toulemonde, découvre le travail de Maria Montessori. Cela bouleverse son regard sur ses enfants et sa façon d’être mère. A tel point qu’elle veut le partager avec d’autres parents et décide, pour cela, de créer « L’Enfant et la vie ». C’est avec cette même envie, ce même élan que nous envisageons chacun de nos articles, chacun de nos numéros : en quoi allons-nous nourrir nos lecteurs, les mettre en mouvement, les inspirer et, pour emprunter les mots d’une lectrice, leur donner de l’espoir ?

Alors, changer ou ne pas changer de nom ? La question demeure. Quels mots pourraient refléter le mieux ce que nous vous proposons dans ces pages ? Sous quel nouveau titre pourrait se reconnaître votre magazine ? Pour enrichir notre réflexion, nous avons besoin de vous. Nous avons hâte de lire vos suggestions !