« Je rêvais d’avoir du relais, explique Donaïck, 48 ans, qui s’est occupée seule de sa fille pendant plusieurs années. J‘aurais juste eu besoin de deux ou trois heures le vendredi soir pour être avec mes copines ou faire une activité personnelle. »
Familles monoparentales, mères célibataires ou isolées, mamans solos… On compte en France presque 2 millions de « familles composées d’un seul parent vivant avec au moins un enfant », selon la définition de l’INED (Institut National d’Étude Démographique). Si cette configuration familiale a toujours existé, elle est aujourd’hui de plus en plus fréquente. Neuf fois sur dix, il s’agit de mères célibataires qui se retrouvent à porter seules la responsabilité d’éduquer un enfant.
L’origine de la monoparentalité est de moins en moins le décès d’un conjoint, de plus en plus la séparation des parents. Le père est « absent ». Derrière l’apparente unité des termes employés pour décrire ces familles se cachent des situations très variées. La monoparentalité peut constituer un moment de l’histoire familiale, avant une remise en couple et la constitution d’une famille recomposée. Elle peut aussi durer tout le temps d’une enfance, résumer une part importante de la vie d’une mère et de son enfant. Parfois le père n’a jamais vécu dans le même domicile, parfois il est parti peu après la naissance de l’enfant, ou bien il a refait sa vie, ou encore il fait signe à l’occasion d’un anniversaire. Dans tous les cas, il est absent du quotidien. Dès lors, comment faire famille ?
Notre regard sur les situations des mamans solos est à lire dans notre n°199. Un article signé Lucie Tourette.
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