On ne connaît souvent du nom « Montessori » que la proposition pédagogique liée à la scolarité. Pourtant, c’est bien de l’enfant, et non de l’élève, que Maria Montessori a parlé, en envisageant son développement et ses besoins de sa conception… à ses 25 ans ! Lit, aménagement, choix des objets, et surtout posture de l’adulte, comment nous inspirer de sa vision au sein de notre famille ?

« Le premier pas pour résoudre intégralement le problème de l’éducation ne doit pas être fait vers l’enfant, mais vers l’adulte éducateur. »

Cette citation de Maria Montessori est claire : le premier travail à mener, c’est un travail sur nous-mêmes, sur notre vision de l’enfant et sur notre posture d’accompagnateur de cet enfant. Elle insiste beaucoup sur cet aspect :

« D’abord, il nous faut éduquer notre propre vie intérieure, nous libérer de l’idée toute faite de notre prétendue toute puissance, ainsi que de toute notre prétention et de nos préjugés. »

Ensuite, tenter de « trouver la voie la plus juste. » Pour ce faire, la pédagogue italienne propose trois grands principes :

  • « Respecter toute activité intellectuelle de l’enfant et chercher à la comprendre », en partant toujours du principe que l’enfant est naturellement bon, et que toutes ses actions et réactions ont une raison et un sens, même si nous ne les percevons pas d’emblée.
  • « Seconder, autant que faire se peut, le désir d’activité de l’enfant : non pas le servir, mais l’éduquer à l’indépendance, […] en lui permettant de participer à notre vie. »
  • « Être très vigilants dans nos relations avec l’enfant, sachant qu’il est très sensible aux influences extérieures et que nos mots et gestes restent gravés dans la mémoire du petit. »

une enfant suit l'index d'un adulte sur le solSe laisser inspirer par la vision de Maria Montessori quand on est parent, c’est aussi avoir en tête que l’important n’est pas le résultat de la tâche accomplie par l’enfant, mais tout le processus lui ayant permis de l’accomplir. C’est par essais/erreurs qu’on apprend: que l’on soit adulte ou enfant, n’est-on pas avant tout des chercheurs ?

« Et à part ça, que devons-nous faire ? »

« Rien, répond la pédagogue italienne. Nous nous sommes occupés de lui procurer ce qu’il lui fallait. Désormais, il nous faut apprendre à nous maîtriser, nous tenir à l’écart, le suivre presque à distance, sans le fatiguer avec notre intervention mais sans pour autant jamais l’abandonner. »
Au-delà de la posture, vous pouvez procéder à de menus aménagements de votre maison, c’est par ci et par . Découvrez tout notre histoire avec la pédagogue italienne et notre travail sur Montessori ici.


Cet article fait partie du numéro 180 (→ Acheter)
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