C’est la saison des réunions de rentrée. Pour moi, ce sera lycée, collège, primaire, le grand chelem. Cette semaine, j’ai découvert le lycée. L’équipe enseignante m’a fait très bonne impression mais une chose m’a frappée. Quand les profs présentent leur matière, ils détaillent les aspects pratiques (un cahier comme ceci, des chaussures de sport comme cela, calculatrice trucmuche, espace numérique de travail…), ils expliquent leur système d’évaluation, les « contrôles », les « interrogations », ils anticipent les problèmes (« devoirs non faits », « décrochage », « absentéisme »…), ils abordent les choix à venir (« dès le mois de janvier », « orientation », « métier »…). Un grand gaillard a fait alors irruption dans la salle. Avec enthousiasme et énergie, il s’est réjouit du nouveau programme qu’il allait découvrir avec nos enfants. C’était en tel décalage avec les discours précédents que ça m’a fait prendre conscience qu’il était le seul à parler de sa matière, de son programme, de ce qu’il allait enseigner aux élèves. Loin de moi l’idée d’en déduire que ses collègues ne sont pas de bons professionnels, mais il m’a semblé que leurs prises de parole successives suscitaient surtout du stress, et laissaient entendre que bon, le lycée, c’était pas une partie de plaisir. La plupart des parents présents ont quitté la salle très angoissés. Quel dommage !
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