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Le casse-tête des cadeaux de Noël

Cela commence à se savoir : l’essentiel ne s’achète pas. Mais dans une société où la profusion règne en maître, où la consommation est érigée en vertu cardinale, comment et quoi offrir à nos enfants ? Quelle place ménager à leurs désirs ? Quelle valeur donner aux cadeaux qu’on leur fait ? Comment gérer la surabondance qui menace dans certaines familles ? Comment les éduquer à la générosité ? A questions de saison, réponses plurielles… Vous en trouverez certaines, étayées de partages d’expérience, dans l’article publié dans le numéro qui vient de sortir (n°191). Vous pouvez également écouter en podcast l’émission que nous avons co-animée à l’invitation de RCF mercredi 5 décembre. Le psychologue invité, Jérome Depétris aborde également avec beaucoup de recul l’épineuse question du Père Noël.

Et puisqu’on parle cadeaux, n’oubliez pas de glisser au pied du sapin des abonnements à votre magazine favori ! Parents de tous âges, grand-parents à la page, enseignants, professionnels de l’enfance… c’est un cadeau qui fait plaisir, qui se prolonge toute l’année, qui se garde, qui enrichit ! Pour cette occasion, nous proposons en particulier le Pack Noël. On glisse même dans le paquet une carte personnalisée en votre nom. Bref, le cadeau parfait. Lors de votre commande, n’hésitez pas à préciser tout détail utile, toute demande particulière dans les notes. Worldwide ! L’Enfant et la vie a des abonnés dans le monde entier !

 

« Tu vas bientôt savoir lire ! »

Page intérieure de l'album En fait je n'aime plus les livres « C’est génial, tu vas bientôt savoir lire ! » Qui n’a pas dit cela à un enfant qui entamait son CP ? C’est vrai, il va apprendre à lire… mais ça ne va pas être instantané ! Certains enfants reviennent tout déçus le soir de la rentrée : « J’ai pas appris à liiire ». D’autres, impatients, se jettent sur le premier album venu et se rendent compte que, non, ça n’y est pas encore, ils n’y arrivent pas tout seuls. L’illustratrice anglaise Daisy Hirst consacre avec finesse un album à la frustration qui  peut saisir les apprentis lecteurs. Natalie, son personnage, adore qu’on lui lise des histoires. Alors elle est ravie d’aller à l’école pour apprendre à le faire toute seule. Mais déjà, les lettres dansent et s’emmêlent, et EN PLUS, l’histoire est… sans aucun intérêt ! « Mais ce n’est pas une histoire ? », s’étonne Natalie, déçue. Et c’est tellement frustrant qu’elle finit par crier « En fait, je n’aime plus les livres ! » Mais avec l’aide de son petit frère, elle va se rendre compte que des histoires, elle est capable d’en inventer. Et même de les lire.

Un chouette album pour mettre des mots sur ce que peuvent vivre les apprentis lecteurs.

Daisy Hirst, En fait, je n’aime plus les livres, Albin Michel Jeunesse, 15€

La douleur de l’accouchement

preparation accouchementEnceinte, la femme redoute la douleur des contractions et sa capacité à lui faire face. Qu’elle opte ou non pour l’anesthésie péridurale, elle devra au moins gérer l’arrivée des premières « vagues ». Si l’accouchement se passe plus vite que prévu, si l’anesthésie ne fonctionne pas ou si elle souhaite vivre les sensations de l’accouchement jusqu’au bout, il lui faut des moyens pour rester à flot.

Pour notre deuxième rendez-vous radiophonique, nous avons abordé la question des douleurs de l’accouchement, pour prolonger l’article paru dans notre dernier numéro (n°190). Ce mercredi 3 octobre à 10h00, la rédactrice en chef de L’Enfant et la vie, Elisabeth Martineau, était en studio avec Marie-France Morel, Présidente de la société de l’Histoire de la naissance, et Cyrille Philippe, sage-femme. L’émission était animée par Bérengère Lou, en direct. Vous pouvez l’écouter ici. 

Pour rappel, RCF nous a contactés pour nous proposer de participer une fois par mois (le premier mercredi)à l’émission de Vincent Belotti intitulée “A votre service“, en direct et sur les ondes nationales. Ces jours-là, l’émission abordera un des thèmes traités dans le numéro en cours de notre magazine. Nous nous lançons avec plaisir dans cette aventure, qui nous permet de faire connaître davantage notre travail, et – nous l’espérons – d’agrandir le cercle de nos abonnés : indispensable pour un titre indépendant et sans publicité comme le nôtre !

Nous tenons à rappeler que notre magazine est indépendant, non confessionnel et apolitique.

Trois écoles publiques à l’écran

Film ecole en vieLa caméra de la réalisatrice Mathilde Syre propose une plongée dans trois écoles publiques. L’une est une classe unique à Héry sur Ugine, inspirée de la pédagogie Freinet pour mettre en place des « programmes » propres à chaque enfant, en fonction de ses envies et de ses capacités. L’autre à Coutures, dans une classe maternelle multi-âges (PS, MS, GS), inspirée fortement de la pédagogie Montessori. Tout y est organisée de manière à favoriser les apprentissages autonomes dans une ambiance sécurisante pour l’enfant. Et la dernière à Vaulx-en-Velin, en pédagogie Freinet également.

Bref, trois enseignants qui ont choisi d’accompagner leurs élèves vers plus d’autonomie et de coopération. Montrer le quotidien de ces classes, c’est affirmer qu’il est possible de réinventer une école publique ouverte et attentive au développement de chaque enfant. Ça donne de l’espoir !

Le film est sorti en 2016, mais il est toujours possible d’organiser une projection.

 

 

La vulve des petites filles : une cible marketing

Hygiene intime petite filleVous les avez sans doute aperçus dans les pharmacies : ces flacons de lotion lavante pour l’hygiène intime des petites filles « dès 3 ans« . Une marque a même créé un pack « Maman et moi »… le grand flacon pour la mère, le petit pour la fille. Malins, les laboratoires parapharmaceutiques ! Car « faire comme maman », à 3 ans, c’est un ressort de développement essentiel (faire comme Papa aussi, hein !).

Sauf que… on peut commencer par contester la pratique désormais répandue chez les adolescentes et adultes de se récurer la vulve. Les médecins le rappellent : la flore intime est fragile, et sauf pathologie particulière, mieux vaut se laver à l’eau ou avec un savon normal, que de perturber cet équilibre. Cela vaut encore plus pour les filles pré-pubères, dont le corps ne sécrète pas d’oestrogènes. Utiliser les mots « soins » et « hygiène », c’est malhonnête ! Bref, dans la liste « Aqua, Magnesium Laureth Sulfate, Cocamidopropyl Betaine, Disodium Laureth Sodiosuccinate, PEG-7 Glyceryl Cocoate, Phenoxyethanol, Propylene Glycol, PEG-55 Propylene Glycol Oleate, Fragrance, Lactose lactis proteinum, Cocamide MEA, Laureth-10, Lactic Acid, Glyceryl Laurate, Glycol Distearate, Sodium Laureth Sulfate, 5-Bromo-5-Nitro-1,3-Dioxane, Sodium Chloride, Methylisothiazolinone, Methylchloroisothiazolinone », ne retenons que le premier item… aqua, ça suffira !

Nos confrères de France TV Info ont fait un bon travail de décryptage. Et donnent en particulier la parole à une sociologue qui souligne à quel point les marchands de cosmétiques sont parvenus, en cinquante ans, à créer un besoin social : le sexe de la femme ne doit pas avoir d’odeur. Cette injonction atteint désormais les petites filles, devenues une cible commerciale. Et peu importe si ces lotions, ces lingettes, ces serviettes hygiéniques parfumées et autres protège-slips sont inutiles voire nocifs – en raison des produits chimiques contenus –  pour leur santé. Il faut souffrir pour être belle et acceptable, ma bonne dame ?

 

Retrouvez-nous tous les trois mois dans le magazine (imprimé en vrai sur du vrai papier) : nous relayons des initiatives innovantes, des points de vue qui font réfléchir, des démarches peu connues sur l’éducation et la parentalité, au sens large, depuis le désir d’enfant jusqu’au grand adolescent qui quitte la maison. Tout ça pour 24 € par an seulement.

Et n’oubliez pas de vous inscrire pour recevoir notre newsletter.

 

« Papa, lâche ton #smartphone, joue avec moi ! »

« Lâche ton #smartphone, joue avec moi ! » Tel était le mot d’ordre d’une manif’ d’enfants (« Kinder-Demo ») qui a eu lieu samedi 8 septembre 2018 à Hambourg, en Allemagne. L’idée est venue d’Emil, un garçon de 7 ans, lassé de voir ses parents l’œil rivé sur leurs téléphones. Beaux joueurs et reconnaissant leurs torts, ses parents ont aidé leur fils à mener son idée jusqu’au bout. Ils ont déclaré l’appel à manifester à la police, ont créé une page Facebook pour faire connaître l’initiative. Et ont bricolé des cartons et des affiches sur lesquels leur fils et ses camarades ont inscrit leurs slogans avec application : « Pinterest, Facebook, Twitter, Insta… c’est nul ! », « Regarde-moi, je vaux plus que ton écran ! », « Mode avion ! Mode avion ! » D’après les forces de l’ordre, ils étaient 150 enfants à défiler dans le quartier de St. Pauli, à Hambourg, pour demander à leurs parents de leur accorder plus d’attention. Une fillette de 7 ans déplore : « Papa regarde tout le temps son téléphone, c’est nul ! » Son père, qui l’accompagne à ce « bel exercice de démocratie », avoue qu’il doit se retenir de ne pas consulter son téléphone sans cesse. Erik, 10 ans, s’étonne : « Dans le métro, les adultes regardent leurs smartphone sans prêter aucune attention à leurs enfants ! » Emil, porte-voix en main, sur les épaules de son papa, ouvre la marche. Désormais, ce dernier ne se précipite plus sur son smartphone à la moindre notification ou à la moindre sonnerie. Il a dû également filtrer les sollicitations des médias qui ont largement relayé cette manifestation. Preuve que le monde des adultes est capable de faire son autocritique ?

(Photo : ©Frankfurter Allgemeine Zeitung)

(Et sinon, au fait, à L’Enfant et la vie, on parle, on lit et on comprend l’allemand ! (et l’anglais aussi !) Bisous !)

 

 

http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/kinder-demonstrieren-in-hamburg-gegen-handy-eltern-15777961.html

Montessori, Steiner, Freinet… comment s’y retrouver ?

Comme prévu, nous avons participé à l’émission « A votre service », de Vincent Belotti, sur RCF hier mercredi 5 septembre pour parler #pédagogies alternatives : #Montessori, #Steiner

Si vous avez manqué le direct, vous pouvez écouter l’émission ici ! Repères, lexique, chiffres, contexte historique, tout est dans le dossier de notre dernier numéro.

Un seul regret, le temps a manqué pour évoquer Célestin Freinet à sa juste mesure. Rappelons ici que la pédagogie Freinet est pratiquée au sein de l’école publique par quelques 10000 enseignants.

Pour les curieux : sur la photo, Béatrice Kammerer, qui a rédigé la plus grande partie de l’article, est en train de parler. Au premier plan, Anne Bideault.

On passe à la radio !

Fierté ! RCF nous a contactés pour nous proposer de participer une fois par mois (le premier mercredi) à l’émission de Vincent Belotti intitulée « A votre service« , en direct et sur les ondes nationales. Ces jours-là, l’émission abordera un des thèmes traités dans le numéro en cours de notre magazine.

Nous nous lançons avec plaisir dans cette aventure, qui nous permet de faire connaître davantage notre travail, et – nous l’espérons – d’agrandir le cercle de nos abonnés : indispensable pour un titre indépendant et sans publicité comme le nôtre !

L’émission est interactive : les auditeurs peuvent appeler (04 72 38 20 23) ou adresser des courriels (avotreservice@rcf.fr) à l’équipe : n’hésitez pas à participer !

Notre première aura lieu le mercredi 5 septembre, autour du thème de notre dossier de rentrée : « Pédagogies alternatives, comment s’y retrouver ? ». En studio, Anne Bideault et Béatrice Kammerer.

Rendez-vous ensuite le 3 octobre, autour d’Elisabeth Martineau, pour évoquer la douleur de l’accouchement.

Nous tenons à rappeler que notre magazine est indépendant, non confessionnel et apolitique.

 

Au musée avec les enfants…

Visitez un musée avec des enfants… pas toujours simple ! Ici, nous avons l’ado blasé qui traîne la patte, l’élève de CM2 qui n’en a jamais assez et s’applique à lire TOUTES les explications, et le petit dernier très intéressé mais… pour un temps assez bref. Ce guide rappelle pourquoi c’est important d’emmener les enfants au musée et ce que ça leur apporte. L’auteure donne de nombreux repères sur « Comment regarder une oeuvre d’art ? », livre beaucoup d’anecdotes, ainsi que des « Trucs et astuces pour visiter un musée avec vos enfants (à partir de 3-4 ans) ». Une grande partie est consacrée aux « Musées en France à visiter avec vos enfants« … Même dans sa propre région, on fait des découvertes. La mise en page, dommage, n’est pas très moderne : je doute que les grands enfants s’en emparent eux-mêmes. Ce sera vraiment aux parents de l’éplucher.

musee enfant editions du rocher selection l'enfant et la vieJe constate que notre habitude familiale de munir nos enfants d’un carnet de croquis et d’une trousse de crayons de couleurs y figure en bonne place. Tant mieux ! Cela fait de bons souvenirs. Et vous, quelles sont vos astuces pour visiter des musées en famille ?

Les enfants au musée ! Stéphanie Buhot, éditions du Rocher, 2018, 16,90€

 

 

Le ressort de la passion

Alors c’est vrai, ce petit livre broché répond plutôt aux codes « girly chic » : le rose poudré, les dorures, la ballerine. Il constitue d’ailleurs une sorte de hors-série de la collection de romans « 20, allée de la danse », publiée par #Nathan en partenariat avec l’Opéra de Paris.  destinée à un public de petites filles. La quatrième de couverture de ce volume précise toutefois « Ce livre est dédié à toutes les petites filles et petits garçons qui ont des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. » Cette dédicace souligne que ce livre peut parler à tout le monde, danseurs ou non. Je confirme ! Cela vaut la peine de le lire, même si on ne connaît rien à la danse classique (c’est mon cas). La directrice de l’école de danse de l’Opéra de Paris, Elisabeth Platel, danseuse étoile, y raconte son parcours : pourquoi elle a pris des cours de danse, comment elle s’est passionnée pour cette discipline, le passage des concours, la scolarité aménagée, les professeurs, les partenaires, l’emploi du temps… Elle nous donne à voir l’énergie que peut donner la passion et la volonté. Ainsi, au concours d’entrée au Ballet de l’Opéra, pour lequel elle s’était longuement et durement entraînée, elle s’élance devant le jury et… s’étale de tout son long. Elle termine toutefois puis file au cinéma, persuadée d’avoir échoué. Les résultats tombent en fin de journée. Elle est… première !

Le texte est rédigé simplement, illustré de photographies personnelles, familiales. La mise en page est très découpée et facilite la lecture pour les plus jeunes. Des encadrés expliquent certains points (« Pourquoi parle-t-on de petits rats ? », « Qui coiffe, qui maquille, qui habille ? » etc.) ou reviennent sur l’histoire de l’Opéra. Et bien sûr, on y a la preuve que la danse n’est pas réservée aux filles, bien au contraire. Osez danser ! Le titre de notre dossier n°188 le disait très clairement et faisait le point sur tout ce qu’apporte la danse aux enfants et aux adolescents. Et rappelait accessoirement qu’à un niveau professionnel, un danseur sera bien plus facilement embauché qu’une danseuse, qui aura à se distinguer parmi une concurrence plus rude.

Ma passion c’est la danse, Elisabeth Platel, Nathan/Opéra National de Paris, 2018 (12,90€)

 

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